Au secours, les “Débordés” prennent le pouvoir !

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Une fois n’est pas coutume, l’article du jour est engagé. Je vais pousser un petit coup de gueule contre une catégorie de personnes qui, j’ai l’impression, grandit de jour en jour. On les croise partout, au travail, dans les magasins, l’administration, dans la queue au supermarché… Parfois, je me dis : “ce n’est pas possible, ils jouent un rôle ou quoi ?”. Puis je me rends compte qu’ils vivent vraiment ce qu’ils nous montrent. Je ressens alors beaucoup de tristesse pour eux. Pour couper court à vos insoutenables interrogations, je vais vous dire de qui il s’agit. Mon coup de gueule concerne donc les “débordés”, les “surbookés”, les “stressés”, les “surchargés” et les “j’ai-pas-le-temps”.

Les désorganisés

Certains d’entre nous n’arrivent tout simplement pas à gérer leur temps. Entre les obligations professionnelles, les sollicitations de diverses associations ou de connaissances plus ou moins éloignées… on peut vite se retrouver véritablement submergés par une vague de rendez-vous, de tâches à accomplir. Le truc dingue en plus c’est que peu importe qu’on ait plein de choses à faire ou rien du tout, nos journées durent 24h. La vie est quand même mal faite ! Ce que je conseille (et applique), c’est : – différencier l’important de l’urgent – apprendre à dire “non” – déléguer Ca à l’air simple mais ça ne l’ai pas du tout ! Surtout quand on part de loin… L’idéal est de faire un point en début de journée pour prioriser ses tâches et de s’entraîner à dire “Non” au moins une fois par jour pour commencer. Déléguer s’apprend et prend encore plus de temps. Alors il vaut mieux commencer par des tâches simples pour ne pas devoir constamment corriger des erreurs.

Le manque de temps comme marqueur social

Il y en a aussi pour qui vivre à 100km/h, être toujours débordé est un signe de réussite. On démarre innocemment souvent au boulot en montrant qu’en travaillant longtemps et assidûment on est un bon employé. Peu importe nos résultats, si on est occupé pendant 10h/jour, qu’on arrive en retard aux réunions, cela montre qu’on est un bon petit soldat car surchargé. Petit à petit, cette réflexion s’immisce dans notre vie perso et on se retrouve à brasser du vent toute la journée. L’angoisse c’est que vu qu’on n’accorde aucune importance aux résultats, on a l’impression que rien n’avance et qu’il faut travailler encore plus ! Là aussi, il faut impérativement différencier l’important de l’urgent, apprendre que 80% de nos bénéfices proviennent de seulement 20% de nos actions. Que le calcul de la valeur ajoutée est primordial. Quel résultat j’obtiens par rapport à mon investissement temps/argent ? Est-ce que ça vaut le coup ? On doit aussi changer de logiciel de penser. Arrêtons de juger les gens calmes voire lents comme des fainéants. Ce qui compte c’est leurs résultats pas le nombre de tâches qu’ils accomplissent. Nombre de managers tombent dans ce piège et valorisent les sur-actifs. Malheureusement, cela participe à la conscience collective que les débordés sont les meilleurs.